L'intelligence émotionnelle : une compétence indispensable
J'avais pour habitude de dire aux collaborateurs :"il faut laisser vos problèmes personnels à la porte de l'entreprise". Je me rends compte aujourd'hui que ça n'avait aucun sens et que nous venons forcément au travail avec nos dimensions intellectuelles et émotionnelles. Il faut donc apprendre à les gérer et à gérer les émotions des autres.
La gestion des émotions au sein d'une organisation est primordiale. Il ne s'agit pas de régler les petits bobos ou les problèmes personnels des collaborateurs (encore une fois la bienveillance n'est pas le pays des bisounours) mais apprendre à décoder les émotions de chacun pour avoir un mode de management adapté. On ne peut pas manager tous les collaborateurs de la même façon. Il faut travailler à la fois sur le management collectif et à la fois faire sentir à chaque collaborateur qu'il est unique dans le collectif. Pour y arriver il faut prendre le temps d'observer et d'écouter.
Ecouter : la clé du management ! Ce n'est pas une perte de temps ! Grâce à une écoute active on récolte des informations indispensables sur l'organisation, les difficultés, les bonnes pratiques, les freins, les facteurs de motivation... Non seulement cela permet de mettre en place des actions correctives pour améliorer la performance collective mais cela permet aussi au collaborateur de se sentir considéré, ce qui améliore sa performance individuelle.
Alors arrêtons de nous leurrer, nous sommes des êtres humains avant tout et les émotions ne restent pas à la porte de l'entreprise. Développons notre intelligence émotionnelle pour être plus performants dans la bienveillance !
A-t-on vraiment le droit à l'erreur en entreprise ?
En ce jour de rentrée, alors que je répète à mes enfants qu'ils ont le droit de se tromper et que c'est en se trompant que l'on apprend, je me questionne : est ce que l'on a vraiment le droit à l'erreur en entreprise ?
Et bien, je dirai que tout dépend de l'entreprise dans laquelle on travaille !
Si vous faites partie d'une entreprise très hiérarchisée, avec un manager qui ne va être attentif qu'aux résultats, qui ne va s'inquiéter que des indicateurs chiffrés alors il est probable que vous n'ayez que peu le droit de vous tromper...car dans ce contexte, l'erreur est souvent synonyme de faute.
Dans ces organisations, le collaborateur a tendance à ne pas aller voir son manager pour lui dire qu'il s'est trompé, de peur d'être sanctionné. L'erreur cachée risque alors d'être préjudiciable à l'entreprise alors qu'une erreur gérée peut bien souvent être solutionnée sans conséquence majeure.
A l'inverse, un manager bienveillant va chercher avant tout à comprendre les raisons de l'erreur de son collaborateur : problème de process ? demande confuse ? problème de compétences ? problème de rigueur ? manque de motivation ou de concentration ?
Car oui, les erreurs peuvent aussi être un indicateur social !
S'il y a beaucoup d'erreurs, ce n'est pas forcément la faute des collaborateurs, cela peut être révélateur de bien d'autres choses !
Un management bienveillant est donc primordial pour analyser ces erreurs, ce qui n'exclut pas des sanctions en cas de faute (une faute n'est pas nécessairement une erreur).
Le dialogue permettra de solutionner l'erreur, d'en comprendre les raisons, et surtout d'éviter qu'elle ne se reproduise.
Alors faisons en sorte qu'il ne soit pas honteux de faire une erreur et que l'erreur nous permette de progresser et d'être plus performant.
La QVT est une force !
Télétravail, management à distance, activité partielle, droit d’alerte, retour dans les locaux, travail en mode dégradé… La crise sanitaire a fait évolué brusquement les conditions de travail.
Dans ce contexte de reprise d’activité progressive, il est important d’analyser les nouvelles situations de travail, et de repérer rapidement leurs possibles effets en matière de santé au travail.
Adapter la fréquence des réunions CSE, communiquer de façon transparente, restaurer le collectif de travail, élaborer des axes de progrès, formaliser ce qui a pu être mis en place dans l’urgence comme le télétravail par exemple….
La QVT accompagne les transformations et fait partie intégrante du processus de changement.
Il est impératif de passer d’une conception de prévention des risques à une véritable promotion de la QVT.
Le Bore-out
63% des salariés français s'ennuieraient au travail...monotonie, routine, absence de projets seraient les principales causes de cet ennui vécu comme une véritable souffrance par 51% des femmes et 39% des hommes.
La question de la motivation des salariés est donc toujours autant d'actualité !
Un salarié qui s'ennuie va être moins productif, va être plus souvent absent, peut avoir un comportement négatif...bref, le bore-out est dangereux pour l'entreprise.
Les salariés doivent être engagés dans le projet de l'entreprise, doivent comprendre les enjeux économiques, doivent être informés de la vie de l'entreprise. Cela permettra à la fois de les motiver mais aussi de les fidéliser.
Une communication pertinente c'est aussi de la bienveillance !